Cyclone de rats

    Je regrette l'instant où tu as séché mes larmes et pris ma main
    Tu as peint le plafond de la cage de doux nuages rêveurs
    À s'y méprendre, on aurait cru le ciel, délicieux mais cruel
    Sous cette illusion se trouvait mon corps couvert de chaînes ; tu en as brisé certaines
    Pourtant c'est sans aucun doute que pour ce service, tu as pris une commission ; tu m'as crevé les yeux
    L'amour qui s'emballe en ignorant le grand drapeau et qui balaie sous le tapis
    Les soucis, les épines et tout ce qui a déjà existé de beau
    Mon âme au fond du trou, la barre en enfer et pourtant tant d'efforts, tant d'essais

    Et c'est ton jeu qui m'a poussé à bout
    D'actrice, rempli de larmes et d'excuses
    De mensonges, de convenance, de confort
    Et de manipulation, autant que tu veuilles te terrer sous l'innocence
    C'est mon corps que tu as écrasé contre le sol en couvrant tes arrières d'eau de Javel
    Allume un feu, capture-le, attends qu'il s'éteigne
    Souffle tes peines sans un seul mot

    Quand l'esprit m'est revenu petit à petit, j'ai écarquillé les yeux
    Le bilan qui m'est parvenu continue d'augmenter ses chiffres, j'en perds la voix
    Les cartes que tu poses sur la table ne changent pas, la honte ne saurait étouffer tes tours
    Je ne me souviens même pas de la dernière personne qui m'a déchiré à ce point
    La tempête est calme aujourd'hui, j'y ferme les yeux comme elle berce mon corps
    Il n'y a qu'une seule issue qui puisse appaiser mon cœur

    Il ne s'agit pas
    De mon suicide à moi