paranoïa de décembre
j'entends leurs voix avec tant de clarté pourtant noyées dans la distance
leurs yeux me percent et ils murmurent des choses qu'elles ne peuvent savoir
c'est impossible et je suis fol, comme les grattements dans mon mur, comme la télévision allumée à six heures
le son est fort quand je l'ignore, il s'empire si je l'écoute
le silence le nourrit ; mes tympans sont sensibles à la mort dans l'air ambiant
un pattern qui se répète ; ils me torturent en ne me parlant pas
couvrent mes yeux comme ma vision clignote dans le noir
moins ils m'apostrophent et plus je les entends
reprends un peu de poudre, de résine, de cristaux, de buvards
et réessaie demain, on se fera peut-être des amis demain